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OMS : L'aspartame sur la liste noire. Est-il cancérigène ?

Consultez les dernières conclusions de l'OMS sur la nocivité de l'aspartame.

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OMS : L'aspartame sur la liste noire. Est-il cancérigène ?
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Vous utilisez des édulcorants parce qu'ils sont plus sains que le sucre. Le dernier rapport de l'OMS montre que ce n'est pas toujours le cas. L'aspartame figure officiellement sur la liste des substances cancérigènes.

Si vous êtes déjà en train de vous pencher sur la poubelle contenant toutes les boissons diététiques, les yaourts et l'édulcorant que vous ajoutez à votre thé, attendez. Le diable n'est pas aussi effrayant qu'on le dépeint.

Cet article vous apprendra

  • Quelles sont les dernières conclusions de l'OMS sur l'aspartame.
  • Comment la dose journalière acceptable d'aspartame dans l'alimentation a changé.
  • Quels effets secondaires l'aspartame peut provoquer.
  • Comment limiter sa consommation.

Voir aussi :

OMS : l'aspartame est cancérigène

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'intéresse depuis longtemps à l'aspartame. Elle l'a maintenant examiné à la loupe, en analysant quelque 7 000 études et avis d'experts du monde entier. Sur cette base, elle a publié le 14 juillet 2023 un rapport dans lequel elle ajoute l'aspartame au groupe des produits susceptibles d'êtrecancérigènes.

Cela signifie-t-il que nous devrions immédiatement nous débarrasser des boissons populaires sans sucre ajouté ? Pas nécessairement.

"Le JECFA a également examiné les données relatives au risque de cancer, dans les études animales et humaines, et a conclu que les preuves d'un lien entre la consommation d'aspartame et le cancer chez l'homme n'étaient pas convaincantes", a admis le Dr Moez Sanaa, chef de la division Alimentation et nutrition à l'OMS.

Les experts de l'OMS soulignent également que la consommation occasionnelle d'aspartame est sans danger pour la plupart des consommateurs, et que l'ajout de l'aspartame à la liste des dangers cancérogènes est un "signal d'alarme" et l'expression de la nécessité de poursuivre des recherches approfondies.

Classification des produits cancérogènes par l'OMS

L'OMS classe les produits et substances potentiellement cancérigènes en quatre catégories:

  • 1 - substances qui causent le cancer
  • 2A - substances causant probablement le cancer
  • 2B - substances susceptibles de provoquer le cancer
  • 3 - substances non classées comme présentant un risque de cancer

Selon le dernier rapport, l'aspartame a été classé dans la catégorie 2B, c'est-à-dire les substances ayant des effets cancérigènes possibles. Dans le même groupe, on trouve par exemple le diesel, les herbicides phénoxy, les composés de méthylmercure... mais aussi les travaux de menuiserie, l'aloe vera, les concombres marinés, la fougère, les cosmétiques à base de noix de coco et 1108 autres choses.

Si vous avez de l'aloe vera ou de la fougère chez vous, ne jetez pas encore le pot par la fenêtre. En effet, la cancérogénicité des substances est influencée par leur mode d'administration (par exemple, certains ingrédients ne sont dangereux que s'ils pénètrent dans nos voies respiratoires) ou par la dose journalière. Et c'est ce dernier aspect qui devrait nous poser le plus de questions avec l'aspartame.

Qu'est-ce que l'aspartame ?

Présentons d'abord le nouvel "ennemi public". L'aspartame est un édulcorant de table et industriel. Dans les formulations de produits, il apparaît sous la désignation E951. Son nom chimique est l'ester méthylique du dipeptide Asp-Phe.

L'aspartame se caractérise par son goût sucré, son absence de valeur calorifique et le fait qu'il n'augmente pas la glycémie.

L'aspartame est environ 200 fois plus sucré que le sucre. Son goût sucré est ressenti un peu plus tard, mais l'arrière-goût sucré dure plus longtemps.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maître en pharmacie

L'aspartame a d'abord été utilisé comme substitut du sucre pour les diabétiques. Plus tard, l'industrie des produits de santé s'en est également entichée. Aujourd'hui, une grande partie des produits étiquetés "sans sucre", "zéro", "light" ou "régime" contiennent de l'aspartame.

L'aspartame est particulièrement apprécié dans les chewing-gums en raison de son arrière-goût persistant.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maître en pharmacie

Dose journalière maximale d'aspartame suggérée

En 1981, le JECFA a fixé la dose acceptable d'aspartame à 40 milligrammes par kilogramme de poids corporel par jouri. Cela signifie qu'une personne pesant 70 kg peut consommer en toute sécurité 2,8 grammes d'aspartame par jour. Est-ce beaucoup ?

Les boissons gazeuses populaires sans sucre en sont un bon exemple. Leur teneur en aspartame varie de 50 mg à 125 mg par verre (230 ml). En supposant que la concentration d'aspartame soit la plus élevée (125 mg), une grande bouteille (1,5 l) de boisson contient environ 0,8 g d'aspartame. Ce chiffre est très éloigné de la limite autorisée. Pour atteindre la limite supérieure, notre personne moyenne théorique devrait boire 5,25 litres d'une telle boisson (c'est-à-dire 3,5 bouteilles de notre orangeade tout aussi théorique).

Oui, quelque 21 verres.

Toutefois, il arrive qu'en plus de la boisson, nous mangions une barre de chocolat sucrée à l'aspartame ou d'autres en-cas, et il est alors facile de dépasser l'apport de cette substance.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maître en pharmacie

Recommandation actualisée du JECFA sur l'aspartame

Selon un nouveau rapport du JECFA publié en même temps que le rapport de l'OMS, la quantité autorisée d'aspartame dans une portion journalière resteinchangée. Malgré le classement de l'aspartame dans la catégorie 2B de la liste des dangers cancérogènes, les chercheurs n'ont pas trouvé de preuves suffisantes pour justifier une réduction de la dose journalière admissible de cet édulcorant.

Il convient également de noter que la Food and Drug Administration des États-Unis n'est pas d'accord avec la reconnaissance de l'aspartame comme cancérogène potentiel. Elle autorise également une quantité plus élevée pour la consommation quotidienne - 50 mg par kilogramme de poids corporelti.

L'aspartame peut-il être sans danger s'il figure sur une telle liste ?

L'aspartame est-il nocif pour la santé ? En l'état actuel des connaissances médicales, l'aspartame ne l'est pas lorsqu'il est utilisé à des doses journalières appropriées. Il est difficile de répondre à cette question avec certitude et clarté, car les chercheurs doivent s'appuyer sur des études de population dans lesquelles il est très difficile de saisir la relation de cause à effet. Ce dont nous pouvons être sûrs, c'est que l'aspartame est nocif pour les personnes souffrant de phénylcétonurie.

Les personnes atteintes de phénylcétonurie, une maladie génétique dans laquelle les patients ne peuvent pas convertir la phénylalanine en tyrosine, doivent absolument éviter l'aspartame.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maîtrise en pharmacie

Par quoi puis-je remplacer l'aspartame ?

Si vous utilisez des substituts de sucre pour votre ligne, selon l'OMS... vous pouvez arrêter. Dans ses dernières recommandations, l'Organisation mondiale de la santé a fait marche arrière. Elle les a remplacées par une approche de bon sens concernant l'utilisation du sucre dans l'alimentation: nous devrions la limiter dès le plus jeune âge.

Selon certaines thèses, l'utilisation d'édulcorants n'est pas du tout une bonne chose dans la lutte contre l'obésité, car ils alimentent la faim et donc la consommation de calories.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maîtrise en pharmacie

De plus, l'utilisation d'édulcorants "n'apprend pas" que le goût du sucre est en réalité négatif, puisque l'obésité et les maladies métaboliques en sont à l'origine, ajoute le pharmacien.

La meilleure solution semble donc être tout simplement d'adopter une alimentation saine et équilibrée et de satisfaire l'appétit pour les saveurs sucrées avec des fruits. Et en ce qui concerne les boissons diététiques....

La solution la plus saine est l'eau. Pour l'aromatiser, on peut y ajouter du jus de citron ou quelques fruits, des feuilles de menthe ou de mélisse, et créer ainsi sa propre eau aromatisée.
Ilona Krzak

Ilona Krzak Maîtrise en pharmacie

Voir aussi :

Résumé

  • L'OMS a inclus l'aspartame dans sa liste de substances potentiellement cancérigènes (catégorie 2B).
  • La sécurité de l'aspartame dépend principalement de sa consommation journalière. Le JECFA a maintenu la dose journalière acceptable d'aspartame dans l'alimentation à 40 mg par kilogramme de poids corporel.
  • Pour limiter votre consommation d'aspartame - et d'autres édulcorants, y compris le sucre lui-même - vérifiez les ingrédients des produits que vous achetez. Veillez à avoir une alimentation saine et privilégiez l'eau comme boisson.

FAQ

Combien de kilocalories contient l'aspartame ?

Dans 100 grammes d'aspartame, il y a autant de kilocalories que dans 100 grammes de... sucre : 400 ! Cependant, l'aspartame a été déclaré substance "sans calories" parce qu'il est 200 fois plus sucré que le sucre - au lieu d'une cuillerée à café, une toute petite pincée suffit.

Où l'aspartame est-il interdit ?

L'Union européenne autorise l'utilisation de l'aspartame comme substitut du sucre dans les aliments, mais certains pays imposent des restrictions ou des interdictions. En France, l'aspartame est interdit dans les boissons sucrées. En Allemagne, il n'est pas utilisé dans les aliments destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants. Au Royaume-Uni, l'aspartame est largement utilisé, mais les fabricants sont tenus d'en faire mention sur les emballages.

Quelle est la quantité d'aspartame contenue dans le Cola Zero ?

Un verre (230 ml) de cette boisson contient 58 mg d'aspartame. C'est plus de deux fois moins que le Cola Light. Cela signifie qu'une grande bouteille de Cola Zero (1,5 l) contient moins de 0,4 g d'aspartame.

Dans quels produits trouve-t-on de l'aspartame ?

L'aspartame est souvent utilisé comme édulcorant dans les boissons hypocaloriques : boissons gazeuses, jus de fruits ou boissons énergisantes. On le trouve également dans des produits alimentaires tels que les yaourts, les desserts, les sucreries, les bonbons, les chewing-gums sans sucre et les crèmes glacées. L'aspartame peut également être utilisé pour sucrer les pastilles.

À quoi sert l'aspartame ?

L'aspartame est utilisé comme édulcorant artificiel dans les produits alimentaires et les boissons diététiques. Il est utilisé comme substitut du sucre car il est beaucoup plus sucré. Il confère aux produits un goût sucré tout en réduisant leur teneur en calories.

L'aspartame est-il plus sain que le sucre ?

L'aspartame et le sucre ont tous deux leurs avantages et leurs inconvénients. En théorie, si vous souhaitez réduire le nombre de calories dans votre alimentation, l'aspartame serait une meilleure option. Malheureusement, dans la pratique, cette réduction calorique peut s'avérer insuffisante - l'OMS ne recommande pas actuellement l'utilisation d'édulcorants. Néanmoins, pour les personnes atteintes de diabète, l'avantage de remplacer le sucre par l'aspartame peut s'avérer intéressant.

Quel est l'édulcorant le plus sain ?

Il est préférable de n'utiliser aucun édulcorant, tout simplement. En rédigeant ce texte, nous avons cherché des substituts adéquats, mais chacun d'entre eux a potentiellement ses raisons d'être. Le mieux est d'apprendre à apprécier le goût sucré naturel des fruits, des produits laitiers et des légumes. Le meilleur conseil diététique reste le suivant : mangez varié, n'exagérez pas et gardez des couleurs dans votre assiette. Si vous mangez quelque chose de sucré pour une occasion spéciale, tout ira bien.

Sources d'information

Voir tous les articles

Publication des résultats de l'évaluation des dangers et des risques de l'aspartame. (n.d.). Consulté le 14 juillet 2023, sur https://www.who.int/news/item/14-07-2023-aspartame-hazard-and-risk-assessment-results-released

Czarnecka, K., Pilarz, A., Rogut, A., Maj, P., Szymańska, J., Olejnik, Ł. et Szymański, P. (2021). Aspartame - Vrai ou faux ? Examen narratif de l'analyse de sécurité de l'utilisation générale dans les produits. Nutrients, 13(6), Article 6.https://doi.org/10.3390/nu13061957

Heinich, A. (2022, 13 février). Aspartame E951. Que dit la recherche scientifique sur sa nocivité ? DIETITIANS ORG PL.https://dietetycy.org.pl/aspartam-e951-badania/

Huang, S.-Y., Sun, R., Chen, Y.-C., Kang, L., Wang, C.-T., Chiu, C.-F., & Wu, H.-T. (2023). La consommation d'aspartame pendant la grossesse nuit à la croissance du placenta chez les souris par le biais du récepteur du goût sucré et des espèces réactives de l'oxygène. The Journal of Nutritional Biochemistry, 113, 109228.https://doi.org/10.1016/j.jnutbio.2022.109228

Landrigan, P. J. et Straif, K. (2021). Aspartame and cancer - new evidence for causation. Environmental Health, 20(1), 42.https://doi.org/10.1186/s12940-021-00725-y

Liste des classifications - Monographies du CIRC sur l'identification des risques cancérogènes pour l'homme. (n.d.). Consulté le 13 juillet 2023, à l'adresse suivante : https://monographs.iarc.who.int/list-of-classifications/

Liste des classifications - Monographies du CIRC sur l'identification des risques cancérogènes pour l'homme. (s.d.). Téléchargé le 13 juillet 2023, dehttps://monographs.iarc.who.int/list-of-classifications/

Roberts, H. J. (1988). Neurological, Psychiatric, and Behavioral Reactions to Aspartame in 505 Aspartame Reactors. In R. J. Wurtman & E. Ritter-Walker (Eds.), Dietary Phenylalanine and Brain Function (pp. 373-376). Birkhäuser.https://doi.org/10.1007/978-1-4615-9821-3_45

Rodrigues, H., Silva, C. et Martel, F. (2022). The effects of aspartame on the HTR8/SVneo extravillous trophoblast cell line. Reproductive Biology, 22(3), 100678.https://doi.org/10.1016/j.repbio.2022.100678

dit, S. F. (2023, 29 juin). L 'OMS va déclarer l'édulcorant artificiel aspartame comme cancérogène possible. News-Medical.net.https://www.news-medical.net/news/20230629/WHO-to-declare-artificial-sweetener-aspartame-as-possible-carcinogen.aspx

OMS | JECFA. (n.d.-a). Consulté le 13 juillet 2023, sur https://apps.who.int/food-additives-contaminants-jecfa-database/Home/Chemical/3018

OMS | JECFA. (n.d.-b). Consulté le 13 juillet 2023, à l'adresse suivante : https://apps.who.int/food-additives-contaminants-jecfa-database/Home/Chemical/62

Pavanello, S., Moretto, A., La Vecchia, C. et Alicandro, G. (2023). Edulcorants non sucrés et cancer : preuves toxicologiques et épidémiologiques. Regulatory Toxicology and Pharmacology, 139, 105369.https://doi.org/10.1016/j.yrtph.2023.105369

Nutrition, C. pour F. S. et A. (2023). Aspartame et autres édulcorants dans les aliments. FDA.https://www.fda.gov/food/food-additives-petitions/aspartame-and-other-sweeteners-food

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